16/11/2014

Vème Centenaire "Pour Vous je suis néee..."

Carmes Déchaux
L’épigraphe du Vème Centenaire de la Naissance de Sainte Thérèse, Pour Vous je suis née, est extrait de l’un de ses poèmes, dont les premiers vers disent : 
Je suis vôtre, pour Vous je suis née :
Que voulez-Vous faire de moi ?
Ce poème est l’expression d’une vie entendue à la fois comme un don de l’amour de Dieu et comme une offrande qui Lui est faite. Cette vie-là, c’est la vie de Thérèse de Jésus. Sainte Thérèse a connu les vérités de la foi : en Jésus-Christ l’être humain que Dieu a créé à son image, est racheté; par Lui, chaque personne est appelée et attendue ; avec Lui, nous sommes conduits au le salut ; à sa ressemblance, nous vivons selon le dessein du Père.

Cette expérience spirituelle ne se réduit pas un simple événement personnel, ne concernant que sainte Thérèse de Jésus. Ayant reçu et goûté des grâces si élevées, elle décide de faire le récit de tout ce qu’elle vit au plus intime d'elle-même. Le but principal de ses écrits étant d’“allécher“ - selon ses propres mots - ses lecteurs et ses lectrices et de les inviter à s’engager comme elle dans le chemin de la liberté, de la plénitude et du dévouement.

Carmes Déchaux d'Avignon-Aquitaine
La célébration du Centenaire ne saurait avoir d’autre objectif que de nous inviter à une rencontre approfondie avec Thérèse. Nous devons y participer non par simple curiosité ou par obligation, mais ayant la claire conscience que les expériences qu’elle nous raconte sont en quelque sorte les nôtres, celles que nous vivons au plus profond de nous-mêmes, ou que nous sommes appelés à vivre.

Sainte Thérèse propose son histoire comme un chemin d’expériences pour les autres. La façon dont elle a mené - ou, pour mieux dire, a été menée- sa vie est un guide fiable et bien adapté pour l’aventure intérieure qui nous conduit à la rencontre véritable avec Dieu Sainte Thérèse est la médiatrice d’une Présence active, la présence de Dieu. Elle est capable de concilier la rencontre personnelle, non seulement avec elle, mais aussi avec son interlocuteur divin, car chaque fois qu’elle parle de Dieu, elle le fait devant Lui, de sorte qu’Il apparaît et se manifeste par Lui-même.

Au contact des écrits de sainte Thérèse, puissions-nous entrer dans l'émerveillement du frère Luis de León :
“Ainsi, chaque fois que je lis les écrits thérésiens je suis en admiration et j’ai du mal à croire que certains passages soient l’œuvre de l’esprit humain ; aussi, je ne doute point que c’est le Saint Esprit qui parlait en elle et qui lui tenait la main et la plume, comme en témoignent le rayonnement qui émane des choses obscures dont elle parle et le feu qui se dégage de ses paroles qui vont droit au cœur de celui qui les lit“.
Carmes Déchaux